15 avril 2010

Au 8e jour de grève…DES CHEMINOTS LUCIDES FACE A UNE DIRECTION MANOEUVRIERE


Après la lettre provocatrice du DRH de la SNCF, c’est au tour du président Pépy de s’exprimer ce matin sur RMC pour stigmatiser les cheminots grévistes en désinformant la population sur la réalité de la mobilisation et des circulations.
Ainsi, la direction continue de manipuler l’opinion publique. De plus, le président de la SNCF, encouragé en ce sens par l’Elysée, martèle qu’il n’ouvrira pas de négociations nationales dans le cadre de la grève.
Confrontés à l’incohérence des annonces et à la réalité du trafic, les usagers demandent des explications.
Des élus politiques, de plus en plus nombreux, exigent l’ouverture immédiate de négociations.
Depuis le début du conflit, la Fédération CGT des cheminots ne cesse de créer les conditions de la mobilisation sur tout le territoire et d’amplifier le niveau du rapport de forces afin d’imposer à la direction une véritable négociation nationale.
Malgré le déploiement massif de ses militants sur les chantiers, y compris où les autres organisations syndicales sont plus implantées, des obstacles et des difficultés sont apparus.
Au-delà de l’enfumage permanent et de la désinformation ambiante au sommet de la SNCF, le soutien inconditionnel de l’UNSA et la CFDT à la direction, le refus de SUD Rail de mobiliser les cheminots, dans la plupart des régions, notamment dans ses bastions, ont conforté la direction de la SNCF dans son attitude de blocage et son refus de négocier nationalement.
Malgré cette difficulté, la mobilisation reste forte dans certaines régions : 63% ASCT et 62,5% ADC en grève à Limoges, 75% ASCT et 80,5% ADC à Toulouse, 50% ASCT et 47,6% à Bordeaux, 80% ASCT et 65% ADC à Lyon, 73% ASCT et 68% ADC à Montpellier, 77% ASCT et 44% ADC à Marseille, 53% ASCT et 51% ADC à Dijon, 45% ASCT et 43% ADC à Paris Sud Est, 69% ASCT et 66% ADC à Rouen, 50% ASCT et 52% ADC à Clermont Ferrand, 42% d’ADC à Reims, 51% d’ADC à Tours, 44% d’ADC à Chambéry…
La direction doit revenir à la raison et ouvrir des négociations sur la base des revendications.
D’ailleurs, certaines directions régionales SNCF annoncent des rencontres à ce niveau qui restent à concrétiser.
Pour la fédération CGT, ces discussions doivent s’ouvrir dans toutes les régions et se traduire par des engagements de la direction allant dans le sens des exigences des cheminots.
D’autre part, la Fédération CGT des cheminots a signifié par courrier ce jour, à la direction de la SNCF que la rencontre prévue le 21 avril au plan national doit avoir un contenu intégrant les revendications qui motivent l’action.
L’heure n’est plus à tergiverser. Le temps est venu de négocier !
La Fédération CGT des cheminots appelle ses militants et syndicats à poursuivre la mobilisation afin de contraindre la direction de la SNCF à sortir de cette posture qui exacerbe le mécontentement des cheminots et pénalise les usagers.
Montreuil, le 14 avril – 22h45