19 avril 2010

Au 13ème jour de grève : RESPONSABILITE, DEMOCRATIE, LUCIDITE ou ATTENTION AUX PROVOCATIONS ET AUX MANIPULATIONS

Cela fait désormais 13 jours que les agents de conduite, les contrôleurs et les agents de l’activité Fret sont dans une grève reconductible à l’appel de la CGT.
Hasard ou coalition de fortune, c’est le moment qu’ont choisi le Gouvernement, le Président de la SNCF et SUD-Rail pour réapparaître et tenter de faire pression, chacun à leur façon, sur les Assemblées Générales de Cheminots.
ALERTE VIGILANCE !Depuis ce week-end, LES MINISTRES DU GOUVERNEMENT étonnamment muets depuis le début du conflit à la SNCF, ont appelé sans scrupules les cheminots à la reprise du travail.
La paralysie de l’espace aérien national a été l’occasion de fustiger les cheminots et de leur faire porter la responsabilité de l’enlisement de la grève à la SNCF.
En soutenant la posture politique de Guillaume PEPY, de ne pas négocier pendant la grève, le Gouvernement est coresponsable de cette situation.
Il est coupable du retard pris pour se mettre autour de la table.
Dans le même temps, LE PRESIDENT DE LA SNCF a fait une réapparition ce matin sur Europe 1, pour endosser un costume de défenseur de l’intérêt général et de la solidarité, en fustigeant les cheminots en grève malgré le blocage aérien.
Cette provocation cache mal sa responsabilité dans la grève et sa durée.
Il semblerait que le Président de la SNCF ait du mal à avaler les discussions/négociations et les engagements qu’il a dû concéder aux grévistes dans les régions !
Ces interventions méprisantes et provocatrices déferlent au moment où la FEDERATION SUD-RAIL aux abois essaie par tous les moyens d’apparaître dans un conflit qu’elle a déserté dans la quasi-totalité des régions depuis le 06 avril 2010, notamment dans ses bastions comme Paris St Lazare, Thionville ou encore Paris Est où SUD a même appelé à reprendre le travail.
Et pourtant, dans beaucoup d’Assemblées Générales, souvent par la voix de cheminots non grévistes jusqu’à ce jour, SUD-Rail tente de persuader d’un renforcement de l’action, jusqu’à fabriquer de faux appels communs CGT-SUD à poursuivre la grève.
Cette éruption de provocations, surenchères, désinformations, manipulations coïncide avec l’avancée de discussions régionales obtenues par le rapport de forces construit par la seule CGT.
Les uns comme les autres intriguent pour que n’aboutissent pas les discussions/négociations en cours ou tentent de les minorer.
Les discussions/négociations, obtenues sous la pression de la mobilisation et en cours depuis jeudi dernier dans les régions, se sont poursuivies tout le week-end. Le produit de ces rencontres a été, est et sera soumis partout à l’analyse et à l’appréciation des Assemblées Générales représentatives des cheminots en grève.
Les cheminots, avec l’extrême lucidité et la sérieuse responsabilité dont ils font preuve depuis le début de l’action, ont d’ores et déjà pu prendre la mesure des engagements sur l’emploi, les restructurations, les conditions de travail arrachés dans certaines régions et ont décidé de suspendre le mouvement.
LA FEDERATION CGT DES CHEMINOTS a pris acte des décisions prises démocratiquement en Assemblées Générales.
Au-delà des suspensions déjà votées à Marseille et à Clermont Ferrand, d’autres sites ont apprécié le résultat des négociations et suspendu le mouvement.
C’est le cas sur la région de Montpellier, de Rennes, au Havre, à Caen, à Amiens et à Paris Est, aux ADC à Vierzon, Les Aubrais, Perrigny ou encore aux ASCT à Metz, Paris Austerlitz et Limoges.
D’autres décisions devraient suivre dans ce sens dans les heures à venir.
Dans d’autres régions où les Assemblées Générales ont pour le moment reconduit l’action, les discussions se poursuivent dans l’objectif d’obtenir des engagements plus précis à soumettre aux Assemblées Générales qui se tiendront demain dans la journée.
En responsabilité, la CGT prolonge son engagement dans les discussions avec les Directions pour faire avancer les revendications des cheminots.
C’est cette démarche responsable qui a déjà conduit, selon les premiers éléments en notre possession, 97 cheminots dont plusieurs cadres de l’entreprise à rejoindre la CGT ces derniers jours comme à Marseille, Montpellier, Paris Est, Clermont-Ferrand, Reims, Paris Sud-Est, Lyon… pour renforcer le syndicalisme de propositions, d’actions et de négociations.

Montreuil, le 19 avril 2010 - 20h30