17 avril 2010

Au 10ème jour de grève...LA MOBILISATION DES CHEMINOTS OBLIGE LA SNCF A FAIRE DES ANNONCES

Alors que la Direction SNCF, pariait sur 48h de conflit en méprisant, stigmatisant les cheminots qui s’engageaient dans l’action et en adoptant une posture refusant tout dialogue, c’est à l’aube du 10e jour de grève qu’elle est contrainte d’ouvrir des discussions dans la plupart des régions concernées par le conflit.
De ce fait, les usagers, qui supportent au quotidien les dysfonctionnements de la SNCF liés aux orientations de la Direction et du Gouvernement, subissent depuis le début du conflit l’incompréhensible intransigeance du Président de la SNCF et ce, avec l’aval de l’Elysée.
L’avenir du Service Public SNCF, du Fret ferroviaire comme réponse aux enjeux environnementaux, des moyens humains et les questions sociales, sont au coeur des revendications exprimées par les cheminots en grève.
Oui, c’est de plus de Services Publics que les populations ont besoin et la SNCF se doit de réorienter sa stratégie en répondant aux besoins de transport de la Nation, et non aux lois du marché et du business.
C’est le sens des exigences des grévistes ! Depuis hier soir, les Directions Régionales SNCF, avec mandat national, organisent des cycles de discussions avec les organisations syndicales en grève et apportent des engagements en termes d’emplois, de conditions de travail, d’organisation de la production…
Encore insuffisantes sur le contenu dans nombre de régions, ces négociations territoriales, qui se poursuivent, sont à mettre à l’actif du rapport de forces qui s’exprime toujours. Ainsi, la mobilisation reste importante dans certaines régions :
72% d’ASCT et 75% d’ADC en grève à Limoges, 75% d’ASCT et 88% d’ADC à Toulouse, 66% d’ASCT et 52% d’ADC à Bordeaux, 77% d’ASCT et 60% d’ADC à Lyon, 76% d’ASCT et 60% d’ADC à Montpellier, 59% d’ASCT et 53% d’ADC à Dijon, 65% d’ASCT et 61% d’ADC à Rouen, 68% de grévistes à la Direction Fret Atlantique,…
Ces discussions régionales, loin de répondre à l’exigence constante de la CGT pour de véritables négociations nationales sur les dossiers structurant de l’entreprise SNCF, constituent pourtant, au regard du rapport de forces national, des points d’appui non négligeables.
La Fédération CGT des cheminots engage la Direction SNCF à être conséquente et efficace dans les discussions, afin de permettre un déblocage de la situation conflictuelle.
Dans le cas contraire, elle assumerait la pleine responsabilité de la poursuite de la grève. Dans tous les cas, ce sont les cheminots grévistes en Assemblées Générales représentatives qui, après avoir débattu, apprécieront le résultat des discussions/négociations et décideront de la suite du conflit.
La Fédération CGT des cheminots, ses militants et les cheminots, observent la réapparition de SUD-Rail dans certains chantiers et dans les Assemblées Générales, pour tenter d’influencer les décisions en arguant d’un renforcement de l’action, alors que la réalité ne révèle tout juste qu’un frémissement dans ses bastions, comme à Paris St Lazare avec moins de 8% de grévistes.

Montreuil, le 16 avril 2010 – 19h45